Philibellules

Heimbach - L'étang   Dans les Vosges du Nord, le ruisseau Heimbach prend sa source près de la frontière allemande sur les hauteurs de Petit Wingen. Il alimente des étangs en foret et rejoint la Sauer plusieurs kilomètres en aval à Lembach. Les étangs où j’observe des libellules se composent de 2 parties : une tourbière en amont, l’eau filtrée s’écoulant ensuite dans l’étang. La tourbière est fréquentée par des libellules telles que les demoiselles au corps de feu et des aeschnes bleues. La partie Nord de l’étang est la zone où se reproduisent grenouilles et crapauds à la fin de l’hiver. L’étang est fréquenté par des agrions et des cordulies bronzées. Des cordulégastres annelés se montrent parfois en lisière de foret.   Heimbach - carte IGN   L’observation près de la tourbière n’est pas facile : à l’Ouest le sol est spongieux et s’enfonce par endroits, au Nord et à l’Est des sphaignes et des joncs rendent la progression difficile. Autour de l’étang, seul les cotés Oue

Sympétrum vulgaire (mâle immature) - 1   Autre sympétrum photographié à la Réserve de Munchhausen. Les pièces copulatrices sous l’abdomen indiquent qu’il s’agit d’un mâle. Tandis que ses pattes sont noires striées de jaune. La base de ses ailes n’est pas jaune : il ne s’agit pas d’un sympétrum jaune, le noir descend le long de ses yeux : probablement un sympétrum vulgaire mâle immature.   Le noir descend le long de ses yeux, ses pattes sont noires striées de jaune   Sympétrum vulgaire (mâle immature) - 2 Sympétrum vulgaire (mâle immature) - 3

Sympétrum sanguin (mâle mature) - 1   Les sympétrums sanguins et striés peuvent être observés facilement à la Réserve naturelle de Munchhausen entre mai et octobre. Les sympétrums sanguins chassent depuis la digue qui sépare la friche du Goessworth du Bois de Munchhausen, tandis que les sympétrums striés préfèrent chasser dans les herbes hautes de la friche, évitant avec prudence les chemins que les orthétrums réticulés arpentent inlassablement. Les sympétrums, comme de nombreuses libellules, quittent leur perchoir pour chasser et y reviennent pour dévorer leur proie. A moins de leur masquer la vue, le sympétrum reviendra là (ou à quelques centimètres) où le photographe l’aura vu s’envoler. Ce sympétrum est un sympétrum sanguin mâle mature : ses pattes sont entièrement noires, son abdomen est rouge sang, légèrement épaissi en massue. Sympétrum sanguin (mâle mature) - 2 Sympétrum sanguin (mâle mature) - 3 Sympétrum sanguin (mâle mature) - 4

Tourbière du Biesenberg - 1   Le Biesenberg est situé en foret de Hanau, à quelques kilomètres de Bitche. Cette colline est coiffée par une casemate de la ligne Maginot. Au bas du Biesenberg, une ancienne maison forestière est bordée par un étang. En amont de cet étang, une tourbière accueille de nombreuses libellules en été. Les abords de cette tourbière sont bordés d’arbres et seules la partie Est (la route forestière) et la partie Ouest, à l’embouchure du Zinzelbach, permettent l’observation. Libellules à quatre tâches, nymphes au corps de feu, cordulies bronzées, anax empereur, lestes verts s’y manifestent. A défaut de libellules, on y trouve de superbes amanites tue-mouches.   Tourbière du Biesenberg -IGN     Tourbière du Biesenberg - 2 Tourbière du Biesenberg - 3 Voir ou revoir : Vosges du Nord - Biesenberg L’anax du Bisenberg

Libellule fauve   Création du blog J’ai crée Philibellules le 28 juin 2008, blog photos consacré aux libellules, deux ans après avoir capté mes premiers sujets. Je pensais naïvement que je pourrais publier régulièrement sur ce thème sans me lasser et sans lasser un futur lectorat. Fréquentation Les débuts ont été timides : deux commentaires au fil des 84 billets de la première année, mon neveu Robin à la naissance et Pascale « Nokomis » en décembre 2008. Par la suite, le blog a connu davantage de visites avec plusieurs sortes de commentaires : les encouragements sincères, les aides toujours appréciées et, plus rarement, les regards condescendants. Blogs communs Approché par des amateurs de libellules, j’ai rapidement rejoint des blogs communautaires consacrés aux odonates. Ces blogs vivotaient, périclitaient, renaissaient sur une autre plateforme, c’était assez stimulant. Philibellules a profité de ces échanges et j’ai beaucoup appris. Un ultime blog communautaire no

Leste vert femelle - 1   Cette série a été prise en aout 2006 à main levée. Les clichés ne sont pas de bonne qualité : la lumière est trop forte, la netteté sur les yeux est moyenne, l’ensemble des photos manque de détails permettant d’identifier sans hésitation le genre de leste capté. C’est ainsi que j’ai appris : à cadrer, à corriger la luminosité, à prendre des clichés plus rapprochés pour obtenir une mise au point, à contrôler ma respiration pour utiliser le mode manuel plutôt que l’autofocus, à prendre des vues d’ensemble nettes pour distinguer les détails anatomiques et identifier correctement les taxons. Cela m’a pris du temps et ce n’est pas fini !   Leste vert femelle - 2 Leste vert femelle - 3

Réserve naturelle du Delta de la Sauer - 1     Equipé de mon premier APN reflex en 2006, je me suis naturellement dirigé vers la Réserve de Munchhausen située à quelques kilomètres de la maison pour faire mes premières sorties photo. Accueilli par de nombreux cygnes tuberculés, des mouettes rieuses et des canards, il faut franchir le pont qui enjambe la Sauer et permet de rejoindre le Grosswoerth. Cette vaste prairie bordée au sud-est d’une foret alluviale accueille de nombreuses plantes et fleurs, des oiseaux et des libellules, sans oublier les chevreuils et les sangliers plus discrets. Crée en 1997, la Réserve s’est depuis étendue au sud.   Réserve naturelle du Delta de la Sauer - 2 Carte IGN de la Réserve et des environs Les agrions sont les premières libellules à ouvrir la saison, suivies par les sympétrums et les orthétrums, et pour finir, les lestes. Les sympétrums colonisent le Grosswoerth et ses digue

Sympétrum strié femelle   Derniers jours d’octobre, les libellules en fin de vie sont épuisées. Elles reprennent des forces sur les troncs des peupliers noirs qui bordent l’ancienne gravière et se laissent approcher…   Sympétrum strié femelle Sympétrum vulgaire mâle Sympétrum vulgaire mâle Sympétrum vulgaire mâle - détail

Sympétrum strié - 1   J’ai photographié ma première libellule le 18 aout 2006 à la Réserve naturelle de Munchhausen. Equipé à l’époque d’un EOS 350D et d’un zoom Tamron 55-200 mm. J’avais acheté l’APN quelques semaines auparavant et je trimballais un encombrant et fragile trépied pour réaliser mes prises de vues. Je me souviens de cette première rencontre, de ma difficulté à manipuler le trépied, du vent qui m’empêchait de cadrer correctement. A l’époque, j’ignorais le nom de cette libellule. Je ne possédais que « La grande encyclopédie des insectes », un ouvrage trop incomplet pour l’identifier correctement. « Le guide de la faune et de la flore » m’avait mis mis sur la piste de l’Orthétrum et du Sympètre mais il m’a fallu attendre la publication du « Guide des libellules » l’année suivante pour désigner « Sympétrum strié femelle mature » ce patient modèle, sans certitude toutefois car je manquais d’expérience.   Sympétrum strié - 2   Sympétrum strié -

  La Sauer en octobre   La vie semble avoir déserté les rives de la Sauer en automne. C’est un paysage qui troque peu à peu ses verts passés pour des ors et des ocres. Les pêcheurs ont déserté les lieux. Il pleut souvent. La rivière déborde ici et là pour le bonheur du ragondin…   La Sauer déborde La Sauer en liberté Ragondin