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Affichage des articles du 2009

Vers le vent

J'ai commencé un nouveau blog, Vers le vent , consacré à mes balades et mes flâneries... Mes impressions, nez au vent ou au raz des pâquerettes...

Marabout, bout de ficelle...

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Dans la Réserve naturelle du Delta de la Sauer, il y a un petit panneau planté à 2 pas de la foret semi-immergée de Munchhausen. Y sont peintes des grenouilles et des libellules, accompagnés d'un petit texte qui évoque la légende du Hokemann, l'homme qui attire à l'aide son crochet les enfants trop curieux vers les profondeurs des marais. L'homme au crochet, les libellules, je n'ai pu m'empêcher d'établir un lien avec le Pays imaginaire de Peter Pan, en particulier le Capitaine Crochet et la fée Clochette. J'ai cherché à savoir s'il y avait un fond commun entre la légende rhénane et le roman de l'écrivain écossais James Matthew Barrie. Ce que j'ai pu découvrir à propos du roman Peter Pan m'a éloigné de mes chères libellules [ 1 ] . La fée Clochette n'est pas une nymphe au corps de feu... Je me suis alors intéressé à ce fameux Hokemann : d'où provient cette histoire ? Son nom n'est pas connu de mes amis alsaciens, ni de

Déesse précieuse

La Société française d'Odonatologie signale la redécouverte d'une libellule menacée, la Déesse précieuse (Nehalennia speciosa), dans le Jura, signalée la dernière fois il y a 133 ans en Savoie. Cliquez ce lien pour lire cet article Article du Télégramme.com

L'émergence -3

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Quelques conseils pour photographier une émergence... Emergence d'un Aeschne Pour savoir où poser ses bottes et son trépied pour capter une émergence de libellule, il faut un peu de mémoire ou un bon carnet de notes. Les larves ne parcourant pas des kilomètres dans le lit de l'étang ou de la rivière pour trouver leurs proies, les lieux de ponte et d'émergence sont communs. Si vous avez repéré sur un croquis de votre étang préféré les lieux de ponte des différentes espèces de libellules, la partie est presque gagnée. Je ne vous conseille pas de traquer les émergences en pleine nuit pour quelques raisons très simples à comprendre : comment allez-vous assurer le repérage de la zone et les conditions de prise de vue (éclairage, bruit numérique, etc...) ? Je n'évoque même pas la probabilité de piétiner et détruire accidentellement des larves (une cordulie peut émerger à quelques mètres de la rive sur le sol) ou de passer pour un braconnier aux yeux d'un garde-p

Guide de la vie des eaux douces

Guide de la vie des eaux douces de Malcom Greenhalgh et Denys Ovenden Editions Delachaux et Niestlé ISBN : 978-2-603-01596-4 (Environ 30 €) www.delachauxetniestle.com Issu de la collection Les guides du naturaliste , cet ouvrage richement illustré décrit les espèces animales et végétales observées dans les habitats d'eau douce. La page de gauche propose les descriptions auxquelles correspondent les illustrations de la page de droite. Les espèces sont toujours décrites par leur nom scientifique et leur nom commun lorsqu'il existe. La trentaine de pages consacrées aux odonates ne permet pas de se priver du Guide des Libellules paru chez le même éditeur mais elle permet une identification rapide et fiable des nymphes et des imagos. De par sa nature, ce guide recoupe les ouvrages spécialisés de la collection que vous possédez sans doute. S'il n'est pas indispensable, sa présence et son format poche peuvent le rendre très utile sur le terrain, au moment de la saisi

L'émergence -2

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L'exuvie change de couleur avec le temps. Brune et sombre quelques heures après l'émergence, elle devient crème et transparente. Elle sèche et se désintègre ensuite ou tombe à l'eau. Exuvies d'Anax empereur Les exuvies n'intéressent pas les prédateurs, il est donc possible de les photographier près des berges ou dans la végétation rivulaire. Certaines espèces émergent là où elles le peuvent (libellules à quatre taches, aeschnes), d'autres choisissent des zones abritées, dépassant les premières lignes des araignées (cordulies), tandis que les zygoptères ne s'aventurent guère sur les berges. Les supports varient selon la taille des libellules : tiges et feuilles pour les sympétrums, branches et troncs pour les anax. Exuvie de Libellule dépressive Les émergences ont lieu très souvent la nuit ou avant l'aube sur ou à proximité des lieux de ponte : repérer les exuvies permet donc d'identifier les espèces en présence sur un site, leur nom

L'émergence -1

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L'émergence est la dernière phase de développement de la libellule. Elle quitte l'état larvaire pour devenir l'insecte ailé que nous aimons tant photographier. La nymphe quitte le milieu aquatique et rejoint la surface où elle cherche un support (feuille, tige, tronc, etc...) auquel elle s'arrime solidement à l'aide de ses pattes. Commence alors l'émergence : la nymphe s'extrait de sa carapace en lui perforant le dos. Elle passe d'abord la tête puis le reste du corps. Les zygoptères émergent tête dressée vers le ciel tandis que les anisoptères émergent tête en bas et se redressent quand leur abdomen est à l'air libre. A ce stade, des soies relient la libellule à sa carapace l'empêchant de tomber sur le sol ou dans l'eau. Zygoptère Anisoptère Accroché à son support, l'imago attend ensuite que son abdomen sèche et se développe. Ses ailes encore laiteuses deviennent transparentes. Peu à peu, les couleurs apparaissent. Sel

La macrophotographie - livres

Photographier la nature en macro de Gérard Blondeau Editions VM Groupe Eyrolles ISBN : 978-2-212-67276-3 (Environ 20 €) www.editions-VM.com Ce guide propose au lecteur une mine de conseils pratiques. Parce qu'il suit le déroulement des saisons, il permet d'améliorer sa technique tout en variant les sujets. Mes seules réserves concernent le travail en studio lorsque l'auteur recréé à la maison des conditions de prise de vues plus favorables qu'en extérieur. Si elle se révèle satisfaisante d'un point de vue technique, la reconstitution d'un milieu en aquarium va à l'encontre de mon approche personnelle de la nature : je préfère louper des photos plutôt que de perturber les insectes que je capte ou interagir plus que nécessaire avec le milieu. * * La macrophotographie numérique de Clément Wurmser Editions Delachaux et Niestlé ISBN : 978-2-603-01634-3 (Environ 24 €) www.delachauxetniestle.com Je n'avais pas encore acquis le quart des cons

Aeschne mixte

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Le niveau du Rhin est très bas et les pluies récentes n'y peuvent rien changer. Il faut descendre dans le lit vaseux de ses affluents et des bras morts pour approcher les dernières libellules. Cet exercice où on rentre crotté et malodorant ne me plait guère, je choisis donc de faire le tour du Beilenkopf. Le niveau de l'étang a peu baissé et la végétation rivulaire a poussé, l'observation est aisée, la prise de vue nettement moins. Je passe un peu de temps à capter la ponte de sympétrums striés. Le mâle maintient fermement la femelle pendant que son abdomen frappe la surface de l'eau. Mal placé, je n'obtiens que des clichés flous mais je sais que la photo ne permet pas de restituer la petite magie de ce pas de deux, en tout cas j'en suis incapable... J'observe ensuite des aeschnes et notamment des femelles qui pondent dans les tiges sèches de la végétation. Je surprends également leurs ébats nuptiaux. Un aeschne en vol n'est pas facile à capter mais u

Après la ponte

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J'avais remarqué l'année dernière que les sympétrums striés se retrouvaient sur les troncs des grisards en fin d'après-midi. A l'abri du vent et Fin de saison en témoignaient. Vieille femelle Mes observations étaient incomplètes. Il ne s'agissait pas d'une petite séance de bronzage automnal mais de pauses entre deux vols copulatoires. Femelle mature     Male mature Les troncs des peupliers sont des lieux de rendez-vous galants où males et femelles s'observent. Ils s'envolent et s'accouplent au dessus de la petite gravière du Groessworth. Les femelles pondent ensuite seules ou en tandem, en frappant leur abdomen à la surface de l'eau un peu à la manière des orthétrums. Elles rejoignent ensuite les males sur les troncs, leur abdomen maculé distingue celles qui ont pondu récemment.      

Les yeux plus gros que le ventre

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Ce leste vert n'a pas changé de régime alimentaire pour se régaler du fruit du cerisier à grappes (Prunus padus) qui est très répandu sur la digue Est du Groesswoerth. Bien que peu nombreux, les lestes sont les dernières demoiselles encore en vue, les agrions ayant purement et simplement disparu. Les libellules sont toujours présentes : les aeschnes désertent le lit asséché de la Sauer et s'aventurent près des digues pour trouver leurs proies tandis que les sympétrums striés et sanguins se réchauffent au soleil, engourdis. Mais ça n'a rien de palpitant que de capter un si bel insecte posé sur une barrière !  

Disette

Le niveau du Rhin, de ses affluents et des bras morts a baissé. Le Fahrgiessen n'a pas belle allure, découvrant ses berges boueuses. Quelques aeschnes patrouillent au ras de l'eau, les sympétrums sont les grands absents. La Sauer ne laisse entrevoir qu'un maigre chenal et un lit vaseux exploré par les hérons et les aigrettes blanches. Pas ou peu de libellules en vue, rien qui ne mérite une photo.

Rien n'est moins sur que l'incertain

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  Voici un problème typique d'identification : cette aeschne peut être confondue avec une autre, je ne dispose pas de bons clichés et mes notes d'observation ne me sont d'aucun secours ! L'aeschne mixte (aeschna mixta) est définie par Daniel Grand et Jean-Pierre Boudot comme le véritable petit sosie de l'aeschne des joncs (aeschna juncea). Comment les distinguer à coup sur lorsque les clichés et les notes de terrain ne montrent pas ce qui les différencie (la taille, la marque jaune en forme de clou à la base de l'abdomen) ? Une interview ? Une énième relecture des ouvrages de référence ? L'aeschne mixte peuple sensiblement les mêmes habitats que son ainée, les eaux stagnantes à faiblement courantes, ce qui est le cas de l'étang du Beilenkopf. Leur période de vol est également commune. Leur comportement, les mâles patrouillent le long de la végétation des berges, ne me permet pas de trancher. Une énième relecture du Guide des libellules, "

Les ailes du sympétrum

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Capter un sympétrum a beau paraitre facile à bon nombre d'amateurs, je ne m'en lasse pas. Pas plus que je ne me lasse de contempler ses ailes magnifiques, puissantes et fragiles.

Portrait d'un leste

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Les lestes verts se font plus discrets dans la Réserve naturelle de Munchhausen. Perchés au sommet des hautes herbes de la digue Est, ils ne sont guère démonstratifs comme si la chaleur les avait engourdis.

Une vipère

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Une vipère péliade ? Une couleuvre ? La petite gravière du Grosswoerth est gardée par une vipère péliade. Elle se chauffe au soleil et n'entend pas quitter les lieux. Mon pas l'éloigne mollement vers les ronciers où j'espérais traquer les libellules. Comme je ne suis pas certain qu'il s'agisse d'une vipère, je reste à l'entrée de la gravière où ce sympétrum sanguin peu farouche prend la pose. Sympétrum sanguin Sympétrum sanguin Sympétrum sanguin

Coopératif crocothémis

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Dans l'article précédent, j'avais retrouvé les sympétrums (à nervures rouges, sanguins et striés) aux abords de la petite gravière du Grosswoerth. Ce matin, un invité de marque m'attendait, éloignait les sympétrums vers les ronciers comme s'il voulait s'assurer qu'il serait le seul modèle de la séance. D'habitude, les crocothémis écarlates me fuyaient ou se tenaient à bonne distance (étang de l'Etot, Grosswoerth ou étang du Beilenkopf). J'ai pu capter ce mâle, approcher mon trépied et même troquer mon 300mm pour le 100mm macro en fin de séance. On se recoiffe pour la photo

Merci !

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Merci aux sympétrums qui lisent ce blog et ont répondu à mon appel ! Il y 2 jours à peine, je désespérais de ne plus les rencontrer lors de mes observations : ils n'ont pas disparu. Inspectant ce matin la petite gravière à l'entrée du Grosswoerth, j'ai pu constater leur présence dans les ronciers. Les immatures chauffent leurs ailes sur la végétation rivulaire exposée au soleil tandis que les imagos matures se disputent les ronciers au pied des peupliers et des saules blancs. En s'avançant de quelques mètres sur le chemin, je les ai observé et capté, peu nombreux mais vifs, dérangeant les lestes verts et chassés par les orthétrums réticulés. Sympétrum à nervures rouges (femelle) Sympétrum sanguin femelle Sympétrum sanguin Sympétrum sanguin Sympétrum à nervures rouges (mâle)

La tourbière des Saisies

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Balade du 06 juillet 2009 Même en vacances, un amateur de libellules ne peut s'en éloigner très longtemps. La tourbière des Saisies semblait le lieu idéal pour des retrouvailles. Située sur la commune de Cohennoz, entre Crest-Voland et la station savoyarde des Saisies, la tourbière des Arpelières est un espace protégé de 300 ha traversé par un sentier découverte. Ce sentier de caillebotis long de quelques kilomètres permet de découvrir la faune et la flore en évitant de dégrader un milieu fragile. La balade est facile, la faible dénivelée permet de privilégier l'observation plutôt que la transpiration. L'excursion en famille ne permet pas toujours de prendre le temps nécessaire pour photographier mais j'ai pu assister à la fin de l'émergence d'une æschne bleue en pleine après-midi... Emergence d'une æschne bleue Emergence d'une æschne bleue Une orchidée Quelques liens : La tourbière des Saisies Groupe Nature de Faverges Nature Ugine

Photos

Démangé par l'envie de rafraichir l'apparence de mon petit site de photos, j'ai retravaillé cette semaine un template réalisé par Arcsin . Cela m'a permis d'ajouter une nouvelle galerie et de clarifier les liens. Tout est en ligne ici !

Rare sympétrum

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Quel que soit le lieu d'observation, le sympétrum y est rare. Strié ou sanguin, il abondait l'été dernier. L'hiver a été rude dans l'Est de la France, les petites rivières, telle la Sauer, gelaient si profondément qu'on pouvait patiner sur leur lit. Cela a sans doute été fatal aux larves. Sympétrum sanguin mâle

Le rescapé du Hanau

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Captées il y a presque un mois à l'étang du Hanau, voici les dernières traces de la libellule à quatre taches (Libellula quadrimaculata). Ce mâle défendait farouchement un petit territoire et affrontait sans cesse les nombreux orthétrums. Les crocothémis écarlates, plutôt querelleurs, ne s'y frottaient pas et les anax empereur s'enfuyaient à son approche. Disparition des libellules à quatre taches Quadrimacula, enfin !